Clip - Un rêve sans étoiles de Thomas Pitiot


Atelier artistique 2008 - 2009

Classe de 6ème du Collège Liberté - Drancy

Professeur
BELMOKHTAR Azeddine, technologie

Artistes
THOMAS PITIOT, chanteur
BIBI TANGA, chanteur

PHILIPPE TROYON, cinéaste
JULIEN PORNET, monteur

Réalisation d’un clip, comme une commande d’un chanteur-interpréte : Thomas Pitiot
Rencontre avec Thomas Pitiot - Concert de Thomas Pitiot - Choix d’une de ses chansons : Un rêve sans étoile de son album : « GRIOT » .
Rencontre avec un autre chanteur : Bibi Tanga qui vient en classe montrer ses divers clips.

Travail de scénarisation de la chanson choisie.
Premières histoires pour le clip de Thomas PITIOT « Un rêve sans étoiles »


ALBUM >
« Griot »

« La voix du griot n’a pas d’âge, son enrouement c’est toute sa vie ;
Proche des histoires qu’il conte à ses proches, car les beaux contes font les vrais amis ».
Thomas Pitiot revendique cette chanson française du monde qui côtoie les réalités de la différence. Il laisse l’exotisme aux tour-opérateurs et célèbre le cousinage intercontinental des saltimbanques. Les phrases de sa révolte empruntent aussi bien les maux de l’amour que les lettres du voyage. Si les accents de sa musique sont épicés, c’est pour mieux nous inviter dans « ce pays à la frontière du capital, où l’on mange tous ensemble à la main, assis sur la terre, autour du même chaudron musical ».
Tout comme ses précédents disques, l’album « Griot » tient la barre du pirate insolent sur l’océan de la marchandisation et du formatage. Une simple goutte d’eau, comme de la liqueur de griotte pour réveiller


Un rêve sans étoiles*

Paroles Thomas Pitiot
Musique Yannick Kerzanet / Thomas Pitiot

Y a beaucoup trop d’violence dans les cités dortoirs,
Beaucoup trop d’violence pour toi qui t’endors tard,
D’la violence distillée dans les mots que tu dis
Ta colère dis qu’t’y es dans les maux que tu vis.
Toi l’enfant de l’orage qui ne fait que tonner,
Tu casses la vitrine qui joue encore l’étonné,
Toi l’enfant violent que la vie a violé
Te pends avec les cordes de ton violon cassé.
Toi l’enfant sans boussole, toi l’enfant à bout d’sens ,
Marches dans la boue seule et pousses à bout la France,
Qu’a déjà oublié qu’elle t’avait oublié ;
Récolte ce qu’elle sème… et à quoi bon semer !

Refrain :
Kè lè man nyi, a kè lè man nyi,
Badenw kè lè man nyi,
Un rêve sans étoile est un rêve oublié
Kè lè man nyi, kè lè man nyi, a kè lè man nyi,
Badenw kè lè man nyi,
Kè lè bè mògò dògòya

Y a beaucoup trop d’violence dans les ghettos l’matin
Si personne ne t’attend, y a personne qui t’atteint,
Toi l’enfant qu’est capable de frapper gratuitement
A sans doute trop reçu évidemment tu rends ;
Et sans te rendre compte que tu te tues toi-même,
En tutoyant les vieux tu refuses que l’on t’aime
Et pourtant c’est d’amour dont tu manques cruellement
Et ça peut rendre cruel quand tout le monde te ment.
Quand tout le monde te manques tu manques à tes devoirs,
T’apprends plus tes leçons et tu vis tes cauchemars
Et ceux qui vivent leurs rêvent te rappellent qu’hier soir
Tu t’es encore couché avec ton désespoir.
Tu trouves cela injuste que les gens soient heureux,
Et comme tu n’y crois plus tu les rends malheureux,
Tu distends tous les liens et avec insistance
Tu dis « ta gueule » aux tiens… en marquant la distance !

Refrain :
Kè lè man nyi, a kè lè man nyi,
Badenw kè lè man nyi,
Un rêve sans étoile est un rêve oublié
Kè lè man nyi, kè lè man nyi, a kè lè man nyi,
Badenw kè lè man nyi,
Kè lè bè mògò dògòya

Y a beaucoup trop d’violence dans les ensembles urbains,
Quand les gens semblent usés devant les murs repeints ;
Réhabilitation et puis démolition,
Combien sont emmurés dans leurs corps en prison ?
Celui qui sait r’garder plus loin qu’le bout d’son nez
Sait que tu es victime mais t’en veut pour de vrai
D’avoir visé au plomb la grand-mère dans la rue,
Je pense à toi souvent, je me dis qu’t’es perdu.
T’as balayé une femme sur un quai de RER,  ?
J’enrage encore maint’nant de n’avoir rien pu faire ;
Celui qui pour flamber a tapé l’guitariste
A flambé plus qu’une vie en plantant l’machiniste
Celui qu’a agressé deux jeunes manifestants
A la tête en pagaille et insulte l’enseignant ,
Si tu veux pas souffrir comme tant d’autres au parloir,
Desserre ta mâchoire et commence à parler…
On est un certain nombre à vouloir t’écouter !

Refrain :
Kè lè man nyi, a kè lè man nyi,
Badenw kè lè man nyi,
Un rêve sans étoile est un rêve oublié
Kè lè man nyi, kè lè man nyi, a kè lè man nyi,
Badenw kè lè man nyi,
Kè lè bè mògò dògòya

*« un rêve sans étoiles est un rêve oublié » Paul Eluard


IDEES DE REALISATION :

En s’inspirant du clip de Pep’s « Liberta », on pourrait faire le clip comme si cela se passait dans un livre. La première de couverture pourrait être un enfant (en dessin) qui dort avec ses parents, etc…
On verrait Thomas en train de chanter en rapport avec les paroles.
Quand les Africaines chantent le refrain (les Africaines en dessin), elles pourraient porter des panneaux avec des mots ou des slogans condamnant la violence : Non à la violence, la violence n’est pas une solution, etc…
Samuelda

Ce serait l’histoire d’un garçon très jeune. Ses parents l’aiment beaucoup. Ils lui achètent ce qu’il veut car il travaille très bien. Mais son grand-frère, lui, ne travaille pas bien. Et il devient une racaille.
Des années passent et la garçon a maintenant 15 ans. Il est lui aussi devenu une racaille. Mais malheureusement il en fait de trop, il est pire que son grand frère. Il va jusqu’à casser les vitres des voitures. Rechercher par la police, le garçon ne sait pas quoi faire. Alors il se cache sous une voiture. Mais les policiers le retrouvent grâce à leurs chiens, et ils l’arrêtent.
Flash-back : s’il est devenu comme cela, c’est à cause du fait que son père a été tué par quelqu’un.
Un des policiers qui l’interroge l’entend et le dit au commissaire, qui décide de le libérer.
Apilashan

Au début, on filmerait des immeubles dans une cité. Thomas commence à chanter.
Ensuite on entrerait dans un appartement où on verrait une mère en pleurs, un père saoul en train de taper son fils et sa femme. On suivrait le garçon descendre en pleurant de l’immeuble où en bas des dealers le regarderaient méchamment. Puis on trouverait l’enfant dans un autre quartier regardant les enfants riches et heureux avec leurs parents.
Plus tard, devenu adulte il travaille dans un centre social avec un ami d’enfance. A la fin de la journée, il retrouve sa femme et ses enfants.
Damien

On verrait des hommes en noir tout au début qui partiraient à reculons vers le lointain, laissant place à un garçon habillé en noir et en colère, qui fait des bêtises (incendies, cambriolages, bagarres…).
A chaque refrain, on verraient ces hommes en noir.
A la deuxième partie, le même enfant regarde autour de lui, près d’une voiture puis ouvre la porte et y rentre, démarre et part.
Ensuite on le verrait entrer dans un orphelinat, allongé sur un lit.
Refrain.
Puis on verrait un homme s’approcher discrètement de l’enfant en le regardant se battre dans le métro et dans la rue. Quand il est épuisé, l’homme vient lui parler et l’enfant le suit vers le lointain.
Matthieu

Un enfant s’enfuit de la maison un matin. Il partait dans un endroit où il n’y avait personne.
Un jour, réveillé dans la rue, un autre enfant lui demande de le suivre. L’enfant cambriole, brûle des voitures, fume, etc… L’enfant qui était dans la rue veut le rejoindre. C’était la pagaille en ville. Ils passèrent même à la télé. Ses parents voient leur fils à la télé et ils essaient de l’arrêter. L’enfant se rend alors compte qu’il fait du mal à tout le monde et arrête de faire des bêtises.
Mehmet

Pendant la première partie du clip, certains élèves seront déguisés en clowns malheureux et d’autres en clowns heureux faisant une danse tous ensemble.
Dans la deuxième partie, les clowns malheureux vont chercher des pancartes sur lesquelles on verrait des photos de cités peu fréquentables et les clowns heureux tiendraient eux aussi des pancartes avec des images de beaux quartiers.
Pendant chaque refrain, Thomas chanterait auprès de Maliennes habillées en costumes traditionnels devant des projections représentant soit des quartiers malfamés soit des quartiers riches.
Amandine

La chanson commencerait par des enfants dans une cour de récréation. Image séparée en deux, d’un côté les enfants s’amusent ensemble, de l’autre ils se battent.
Ensuite une autre image arrive et bouscule les deux autres puis se met au milieu. Sur cette image il y aurait un prof (Thomas) qui diraient aux enfants qui se battent de prendre exemple sur les autres enfants.
Puis sur un fond de couleur, il y aurait des bulles où seraient marquées des mots comme violence, colère… Et on verrait un des enfants qui se battait aller voir son père pour lui dire bonne nuit et le père le gronde et lui dit d’aller se coucher. L’enfant va au lit et pleure…
Enfin, sur un fond bleu, on voit avec des dessins d’étoiles, un enfant joyeux donnant la main à sa mère et à son père et la chanson se terminerait.
Joana

On coupe en deux l’espace et on montre d’un côté des enfants qui sont bien et de l’autre des enfants qui font du mal. Puis d’un coup une image bousculerait toutes les autres. On y verrait des gens danser et chanter le refrain.
On verrait une vieille dame se prendre une balayette sur le quai d’un RER, puis l’enfant qui a fait çà rentre chez lui. Son grand frère est là et lui met une claque à cause d’une mauvaise note.
Le garçon entre dans sa chambre et repense à ce qu’il a fait à la vieille dame. Le lendemain, il retourne la voir pour s’excuser.
Pelin

On voit sur une image des garçons dans un dortoir qui se battent. Une autre image la pousse vers la gauche où on verrait d’autres garçons gentils. Un autre image encore venant du haut la pousse vers le bas. Ce sont des Maliennes qui chantent le refrain. Cette image apparaît à chaque refrain. Derrière elles il y a des panneaux tagués avec des gros mots. On voit des jeunes taguer sur les panneaux et Thomas est devant en train de chanter.
Lydia
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